Au Portugal, les traductions peuvent être effectuées par n’importe quel traducteur professionnel, puis certifiées par un notaire, un avocat, ou encore par une chambre de commerce.

 

La certification d’un document au Portugal

 

La certification d’une traduction par un organisme, avec l’apposition d’un tampon par exemple, engage officiellement la responsabilité du traducteur en sa parfaite conformité avec le document d’origine, aussi appelé « document source ».

Une fois le document traduit et certifié, un certificat sera délivré dans lequel le traducteur déclare que la traduction qu’il a fourni est entièrement fidèle au contenu du document source. Ce certificat attestera de l’authenticité de la traduction du document traduit, lui conférant une valeur égale au document d’origine au regard de l’administration portugaise.

A noter : ce type de certification n’est légalement valable que pour les traductions destinées à être utilisées au Portugal.

La déclaration selon laquelle la traduction correspond exactement au texte source, rédigé en portugais, est certifiée et tamponnée par un notaire, une chambre de commerce, ou un avocat, conformément au décret-loi n° 237/2011 du 30 août.

A noter : la personne à qui appartiennent les documents à certifier, ainsi que les membres de sa famille ou toutes personnes impliquées directement par la certification de ces documents ne peuvent pas certifier ces traductions.

Les traductions certifiées ou légalisées peuvent également impliquer l’un des éléments suivants : la certification ou la légalisation au ministère des affaires étrangères ou dans une ambassade, ou une apostille de la Haye.

L’apostille de la Haye au Portugal

L’apostille certifie l’authenticité des documents officiels dans les pays signataires de la convention de la Haye.

Au Portugal, l’apostille est effectuée par le bureau du procureur général. L’apostille de la Haye s’applique uniquement aux documents destinés à être utilisés dans l’un des pays signataires du traité. L’apostille de la Haye ne peut pas être utilisée sur des documents et/ou des traductions émisent par des institutions portugaises pour être utilisées au Portugal. En effet, le bureau du procureur général ne peut pas certifier les documents destinés à un usage national.

A noter: certaines institutions, telles que le Service des Etrangers et des Frontières (SEF), peuvent également exiger que l’original soit muni d’une apostille (si elle a été délivrée par l’un des signataires de la convention).

Cette procédure doit être effectuée avant la traduction et dans le pays où le document a été délivré, ou à son ambassade.

Légalisation auprès d’une ambassade ou d’un consulat

Certains pays exigent que les traducteurs légalisent les traductions à l’ambassade ou au consulat de leur pays.
Si le pays dans lequel les documents seront utilisés n’a pas signé la convention de la Haye, les documents officiels seront certifiés par le ministère des affaires étrangères.

 

Devenir traducteur au Portugal

 

Les prérequis pour devenir traducteur au Portugal sont donc plutôt classiques, dès lors que le traducteur n’a pas besoin de prêter serment devant une Cour d’appel, un tribunal, ou une autre instance juridique, puisque le traducteur ne certifie pas lui-même la traduction d’un document.

Nous vous donnerons alors quelques indications pour accéder au métier de traducteur dit « classique » au Portugal :

Le parcours académique

Obtenir son baccalauréat :
Tout domaine d’études peut qualifier un individu au travail de traducteur, tant qu’il ou elle parle couramment le portugais. Le diplôme obtenu peut être une équivalence au baccalauréat portugais si le traducteur est issu d’une autre nationalité, et qu’il parle le portugais couramment.

 

Avoir une spécialisation :
Les organisations gouvernementales ou communautaires peuvent, en fonction du contexte pour laquelle une traduction certifiée est requise, faire appel à un traducteur spécialisé dans un domaine précis (traduction juridique, médicale ou commerciale par exemple).
Ceci implique d’avoir un parcours académique plus long, avec l’obtention d’une licence à minima, ou d’un master en traduction.

L’expérience du traducteur

Avoir de l’expérience comme traducteur :
Selon le degré d’importance de la traduction à effectuer, pour des documents officiels comme la carte nationale d’identité par exemple, il peut être demandé au traducteur de justifier d’un diplôme supérieur au baccalauréat, et de pouvoir justifier de ses années d’expérience en qualité de traducteur.

 

Avoir des compétences fondamentales :

  • la maitrise du Portugais et d’au moins une autre langue,
  • une aisance à l’oral et à l’écrit dans la langue d’expertise,
  • avoir une compréhension approfondie de la culture et des coutumes des langues traduites,
  • avoir une capacité d’écoute active,
  • être précis et attentif au moindre détail pour chaque élément de langage écrit et parlé.

A noter : la maitrise du Portugais n’est pas suffisante pour effectuer une traduction qui doit être certifiée par la suite, dès lors que ce document est destiné à un autre pays lusophone comme le Brésil, le Cap-Vert ou l’Angola, compte tenu des variantes régionales de ces langues.

La certification du traducteur

Au Portugal, un traducteur ne peut donc pas être en charge de la certification d’une traduction. Néanmoins, il peut lui-même recevoir une certification pour que ses compétences puissent être appuyées par une organisation de renom dans le monde de la traduction.

 

Par exemple, une certification de l’American Translators Association (ATA) peut être obtenue par un traducteur portugais en complément de son parcours académique et de son parcours professionnel. Cette certification confère aux traducteurs une reconnaissance de leurs compétences et de leur expertise à traduire dans une combinaison linguistique spécifique, pour la combinaison de langues portugais-américain par exemple.

 

Faire partie d’un syndicat ou d’une association de traducteurs

 

Il existe des organisations de traducteurs qui peuvent accorder aux traducteurs une meilleure visibilité et une meilleure légitimité pour effectuer des traductions en vue d’une certification.

Associação Portuguesa de Tradutores (APT)

Le but de l’Association Portugaise des Traducteurs est de défendre les intérêts et la dignité des traducteurs, de promouvoir leur développement professionnel et le développement d’un esprit de solidarité entre ses membres, de définir des principes et des normes éthiques et d’établir des contacts avec des organisations homologues étrangères et internationales.

Conselho Nacional de Tradução (CNT)

Le Conseil National de la Traduction est une institution sans but lucratif qui conjugue les efforts des organismes de formation, des entreprises et des professionnels de la traduction dans le but de promouvoir le secteur.

Asociación Ibérica de Estudios de Traducción e Interpretación (AIETI)

L’Association Ibérique pour les Etudes de Traduction et d’Interprétation, est une association académique qui rassemble des spécialistes de la traduction et de l’interprétation des langues de la péninsule ibérique.

La Fédération Internationale des Traducteurs (FIT)

El FIT est un groupement international d’associations de traducteurs, d’interprètes et de terminologues. Elle compte plus de cent trente associations professionnelles et instituts de formation répertoriées, représentant plus de 85 000 traducteurs dans 55 pays.

 

Nous espérons que cet article vous a plu, qu’il vous permet de mieux comprendre comment devenir traducteur au Portugal et vous permet également de mieux comprendre comment fonctionne le système de certification des traductions au Portugal !

 

L’équipe Hiero